Rechercher dans ce blog

vendredi 26 juillet 2013

La Pluie, chez Miller Harris

     La Pluie est l'oeuvre d'une maison que je connais mal. J'ai découvert son existence en entrant un jour dans une parfumerie et en m'extasiant sur leur flaconnage. Quand la vendeuse a fondu sur moi comme seuls les rapaces savent le faire, j'étais dubitative quant à sa capacité à cerner mes goûts en matière de parfums. Et pourtant, je ne la remercierai jamais assez.










Alphonse Mucha, le Printemps
1896

       Ce parfum est l'équivalent olfactif d'une balade en forêt. Dominé par l'ylang-ylang, cette fleur si délicate et exotique, c'est une promenade dans une jungle après une averse d'été. J'ai passé quelques années sur une île dans le pacifique et ce parfum m'a prise au ventre, il me semble être encore à côté de cet énorme arbre à litchis, cassé en deux par la foudre, dont l'odeur de bois vert se mêlait à celle des feuilles mouillées. C'est comme évoluer dans un petit univers aux odeurs limitées mais saturées et délicatement déposées sur la peau. La note d'humidité est extrêmement douce, et l'on peut sentir la lourdeur du ciel encore orageux et la fraîcheur nouvelle apportée par la pluie.

     Je ne saurais que trop vous conseiller de l'essayer, l’ylang-ylang est une fleur qui, par temps lourd, peut devenir écœurante. Cela dit, je porte ce parfum par 35° degrés comme par -15°, mais certaines sensibilités peuvent ne pas apprécier son côté très entêtant.