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mercredi 6 novembre 2013

l'Ode à la Féminité pure

Je connais Féminité du Bois depuis plus de quinze ans et cette merveilleuse ode à la femme n'a pas pris une ride depuis. Cette œuvre est une révolution et ce jus est à la parfumerie ce que Phidias est à la sculpture antique, ce que Katsumi est au porno, ce que Rubens est à la représentation de la cellulite : une référence, un jalon. Personne jusque la n'avait osé pour un parfum de femme parier sur autant de bois qui semblait plutôt masculin : historiquement parlant, femme et bois ne font pas excellent ménage si on passe sur la découverte des tout premiers godemichés. On n'est pourtant pas étonné de trouver cette merveille chez Lutens, une maison qui ose de manière absolue toutes les associations. Si, dans la majorité des cas, ils se dépatouillent pour sortir quelque chose d'excellent, parfois on assiste à des légers ratés comme Vitriol d’œillet qui, sans être mauvais, est pour moi très écœurant.




La formule de ce parfum avait été racheté par Shisheido qui avait réalisé pour ce délicieux jus de bois un flacon d'une sensualité frappante, comme un millier de chutes de reins réunies en une seule courbe. Malgré le fait que j'aime le flaconnage très sobre de Lutens (dans lequel est présenté Féminité du Bois aujourd'hui puisqu'il a été récupéré par sa maison originelle), je regrette cet étui qui en disait tellement sur l'essence que l'on trouvait à l'intérieur. Ce parfum délicat sans être trop léger ressemble à la gracieuse signature d'une précieuse : c'est une marque reconnaissable entre toutes pour celle qui le porte et personne, jamais, ne pourra nier son élégance.



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