Hier soir, j'étais triste. Comme tout être humain qui se respecte je suis allée noyer mon chagrin dans l'alcool puisque à défaut de m'enivrer de poésie comme le souhaiterait le plus grand des poètes maudits, j'ai préféré la bière, délicat breuvage de nos consanguines contrées. Nord Power. J'y suis allée avec un camarade cher à mon coeur et je me suis fait cette reflexion alors qu'il m'offrait ma troisième pinte: il ne porte pas de parfum, je crie au scandale, je meurs, je suis assassinée.
Il devrait porter Terre d'Hermès. Pourquoi ?
D'abord parce que Terre d'Hermès est une oeuvre olfactive de la même qualité que Jour, d'Hermès. Pas étonnant puisque c'est Jean Claude Ellena qui l'a réalisé, cet immense parfumeur qui avait également composé Jour (si un jour je croise ce type je crois que je ne pourrais pas m'empecher de lui sauter dessus en lui sussurant à l'oreille "oh oui jean claude parle moi de rose de mai pendant que tu me fesses"). Il faut considérer que Terre d'Hermès est en fait le pendant pour mâle de Jour (disons que ça se passe même plutôt dans l'autre sens puisque Terre date de 2006 alors que Jour est de 2012), ce sont donc deux parfums d'inspirations similaires dans le concept du "tu y trouve ce que tu as envied'y trouver", et si Terre est de base boisée, il est composé d'éléments plus surprenants pour un parfum masculin comme le pamplemousse ou la bergamote des notes de tête.
Ensuite, parce que ce parfum lui irait bien. Je suis intimement persuadée qu'un parfum parle autant qu'un vêtement (une jeune femme à la mamelle expansive donc la chute de reins est délicatement décorée de fleurs et d'un tribal (parce que j'ai des origines bretonnes tu vois !) porte rarement autre chose qu'une horreur de base caramel vanille. Ouuuh le vilain stéréotype), et en ce sens le parfum parle de nous.
Terre d'Hermès raconte une forme de douceur et une capacité à comprendre et à parler d'originalité.
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